Développement économique : la coopération franco-chinoise se poursuit sur les normes volontaires

Un nouvel accord de coopération bilatérale vient d’être signé pour favoriser des rapprochements entre la France et la Chine, concernant les normes volontaires. Premiers éléments de ce projet motivé par des intérêts économiques évidents.

La Chine a rejoint en 2015 le groupe de tête des pays les plus engagés dans les instances de normalisation internationale. Responsabilité de comités techniques, animation de groupes de travail … Le dicton selon lequel « celui qui fait la norme fait le marché » fait tache d’huile en Chine. Le pays met en œuvre une politique volontariste depuis une quinzaine d’années pour promouvoir la norme chinoise au plan international. Ses acteurs socio-économiques se donnent tous les moyens pour propulser leurs experts dans le cœur du réacteur de la normalisation internationale.

BON POUR LA FRANCE, BON POUR LA CHINE

L’accord bilatéral signé le 17 mars avec la France s’inscrit dans la continuité de cette stratégie offensive. Le Dr Tian Shihong, administrateur de la « Standardization Administration of the People’s Republic of China » – la SAC et Olivier Peyrat, directeur général d’AFNOR, se sont accordés officiellement sur la possibilité de reconnaissance mutuelle de normes nationales. Ainsi, des normes AFNOR pourraient être considérées comme équivalentes à des normes SAC, pour autant que les deux parties s’accordent, si possible autour de normes internationales.

Pour Pascale Mienville, responsables des affaires internationales d’AFNOR, l’enjeu économique est clair : « la lutte contre les obstacles techniques au commerce passe par une harmonisation des normes volontaires et un meilleur accès aux informations sur les marchés respectifs. » Le millefeuille chinois étant particulièrement difficile à décrypter pour les Européens, cette initiative est reçue très favorablement. « Des entreprises françaises implantées sur le marché chinois se sont emparées de cette opportunité », annonce Pascale Mienville, avant de poursuivre : « des discussions sont engagées dans plusieurs secteurs : le ferroviaire, l’agroalimentaire, la silver économie et les villes intelligentes notamment », conclue-t-elle.

La création d’une plateforme Internet d’information mutuelle est prévue, pour matérialiser le rapprochement acté. L’accord prévoit également que les deux organismes de normalisation puissent soutenir des propositions communes de normes volontaires internationales. La production de livrables communs est aussi envisagée.

Après celles de novembre 2015, qui ont réuni 120 personnes, les deuxièmes rencontres de la normalisation franco-chinoises sont d’ores et déjà prévues en décembre 2016 à Paris, pour faire un point sur la mise en œuvre opérationnelle de l’accord.



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