TMS : 1er projet de norme AFNOR pour prévenir les contraintes physiques des activités manuelles répétitives

Elaborée par des professionnels de l’ergonomie, une future norme volontaire et soumise à commentaires jusqu’au 12 janvier. Son rôle : aider à évaluer la contrainte physique des activités répétitives des membres supérieurs, pour protéger les salariés des troubles musculo-squelettiques.

Comment les organisations peuvent-elles mieux protéger leurs salariés des troubles musculo-squelettiques (TMS) ? Le projet de norme AFNOR NF X35-119 a pour objectif de réduire les effets physiques des activités répétitives des membres supérieurs.

Atteindre, saisir, déplacer, exercer une force, presser, visser… voici quelques exemples des nombreuses tâches que tout salarié peut être amené à exercer de manière répétée. A fréquence élevée, ces activités manuelles peuvent causer des troubles musculo-squelettiques non négligeables tels que de la fatigue, des douleurs, des accidents et des maladies.

Pour les évaluer et mieux les prévenir, des professionnels de l’ergonomie se sont mobilisés pour bâtir une méthodologie, décrite dans une norme d’application volontaire. Une fois publiée en mai 2015, elle sera particulièrement utile aux préventeurs mais également aux ergonomes ainsi qu’à toute organisation (entreprises, PME, TPE…) souhaitant être accompagnée dans la prévention des troubles musculo-squelettiques.

Une méthode en deux étapes

La méthodologie délivrée repose sur deux étapes, indépendantes mais complémentaires. La première méthode, dite « simplifiée », d’évaluation du risque physique consiste en une checklist de 5 indicateurs : symptômes et changements dans le travail ; répétitivité ; forces ; postures ;organisation de la tâche.

Pour chacun, des facteurs de risques peuvent être identifiés. Il est alors nécessaire de passer à la méthode « pondérée » pour déterminer le risque biomécanique encouru par l’opérateur pour une tâche définie.  Cela consiste à comparer les valeurs réelles observées et les valeurs seuils, délivrées dans le document, liées à la fréquence d’une activité répétitive.

Ainsi, si un salarié effectue près de 40 fois une action manuelle par minute, il se situe autour du seuil de contrainte à risque minimum. En revanche, si ce même opérateur dépasse les 110 mouvements par minute, il se trouve alors à un niveau de risque inacceptable.

Cette méthode repose sur des conditions de références, un classement des tâches répétitives en trois zones de risque, des valeurs seuils de référence pour la fréquence des actions techniques, des coefficients de correction…

L’évaluation réalisée permettra aux utilisateurs de mettre rapidement en place des solutions adaptées pour prévenir et réduire les troubles musculo-squelettiques identifiés.

AFNOR place le consensus au cœur des travaux de normalisation en rassemblant le plus grand nombre d’acteurs au sein d’une commission nationale, afin que les intérêts de chacun soient représentés. L’enquête publique est une suite logique à ce travail de consensus. Vous êtes invités à prendre connaissance du contenu de ce projet de norme et à nous donner votre avis. Fin de l’enquête : 12/01/2015

> Découvrez et commentez le projet de norme NF X35-119 «  Ergonomie – Manipulation à fréquence élevée – Evaluation et valeurs seuils de la contrainte biomécanique de tâches répétitives des membres supérieurs »…

> En savoir plus sur la commission de normalisation AFNOR « Ergonomie »…



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