Toilettes du futur : les pays francophones se mobilisent

Toilettes du futur : les pays francophones se mobilisent

Toilettes du futur : les pays francophones se mobilisent

En mai 2017, onze pays francophones ont participé à un atelier inédit au sujet de la future norme internationale sur les toilettes du futur. Objectif : se mettre en ordre de marche pour le rendez-vous de fin juin 2017 en Afrique du Sud. 

Chaque jour, une personne utilise 4 à 10 litres d’eau… pour aller au petit coin (Source : solidarites.org). Mais pendant ce temps-là, deux autres n’ont pas accès à un assainissement adéquat. Des privations sources d’importants problèmes sanitaires: propagation de maladies, insalubrité, contamination des points d’eau…

Face à ces enjeux humanitaires et écologiques, les organisations internationales s’engagent. C’est notamment le cas des Nations-Unies, qui visent un objectif de 100 % de la population ayant accès à l’hygiène d’ici à 2030.  Pour sa part, l’ISO, l’organisation internationale de normalisation, s’est mobilisée en créant, en mai 2016, un comité de projet dédié aux systèmes sanitaires durables sans égout. Car créer les toilettes du futur soulève trois grands défis industriels : se passer de raccordement à l’eau et à l’électricité, recycler les excréments, maintenir cette innovation dans le temps. Pour relever ces défis et définir les bonnes pratiques, une norme volontaire internationale, l’ISO 30500, est en préparation. « Elle viendra assurément faciliter la fabrication, la commercialisation et le déploiement massif des systèmes sanitaires durables sans égout dans les marchés preneurs », précise Marie-Claude Drouin, secrétaire générale de l’association Réseau Normalisation et Francophonie (RNF), qui s’est emparée du sujet.

Les pays francophones aux avant-postes

En effet, de nombreux pays francophones sont concernés par le manque d’accès aux toilettes, à commencer par les pays pauvres d’Afrique. Et il est légitime que leurs organismes de normalisation nationaux veuillent peser dans les discussions internationales et défendre leurs positions sur le contenu de la future norme.

Les 17 et 18 mai dernier au Sénégal, l’ISO a organisé un atelier de travail sur la future norme spécialement pour eux. Cette initiative a été possible grâce au soutien des organismes de normalisation sénégalais (ASN), français (AFNOR), américains (ANSI), du RNF et de la fondation Bill et Melinda Gates, principal bailleur de fond de ce programme.

Les échanges réguliers d’AFNOR et du RNF avec les pays francophones du monde entier ont notamment contribué à la participation de onze pays à cette réunion inédite.

Décryptage de la future norme, identification des enjeux nationaux, préparation aux prochaines négociations du comité ISO… « Ils n’ont pas chômé, écrit Marie-Claude Drouin dans un compte-rendu. Sans la participation à ces travaux, les pays de l’espace francophone subiraient la norme plutôt que de l’influencer. Or influencer une norme internationale, c’est s’assurer qu’elle sera adaptée pour offrir des produits et des services qui conviennent aux réalités du pays. Qui fait la norme fait le marché ! »

En attendant la publication de la norme ISO 30500, prévue pour l’automne 2018, l’ensemble des pays impliqués se réuniront du 19 au 23 juin à Durban, en Afrique du Sud.

> En savoir plus sur AFNOR et RNF
> Rejoindre la commission de normalisation AFNOR « Assainissement »

© DR

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