Publié le 22/03/2017 Casque de vélo pour enfants : une norme pour garantir sécurité et résistance
Ce 22 mars, un décret rend obligatoire le port d’un casque de vélo pour les moins de 12 ans. Les familles ont disposé de 3 mois pour s’équiper. Mais comment choisir son casque ? Réponse avec la norme volontaire EN 1078.
Ski, équitation, rollers… Le casque est de plus en plus utilisé pour les activités de loisirs, mais son port n’est pas toujours obligatoire. Jusqu’à aujourd’hui, le casque de cyclisme pour les enfants était facultatif. Mais eu égard au nombre d’accidents (1 178 enfants ont connu un accident de vélo entre 2011 et 2015, selon le ministère de l’Intérieur), la réglementation se renforce. Ainsi, le décret n° 2016-1800 du 21 décembre 2016, qui entre en vigueur ce 22 mars 2017, rend obligatoire le port d’un casque attaché et conforme à la réglementation relative aux équipements de protection individuelle pour les enfants de moins de 12 ans.
Cette décision vise à protéger les plus jeunes des dangers de la route et réduire la gravité des blessures et des traumatismes crâniens en cas d’accident. Qu’ils soient conducteurs ou passagers, les enfants devront tous être équipés. En cas de non-respect, l’adulte qui transporte l’enfant passager non casqué ou accompagne un groupe d’enfants non protégés sur une route française risque une amende de 90 euros. Mais quel casque choisir ? Comment être sûr de sa résistance aux chocs et sa durabilité ?
Sécurité et ergonomie optimales
Selon l’arrêté qui accompagne le décret 2016-1800, le casque doit être conforme à la réglementation relative aux équipements de protection individuelle (directive européenne 89/686/CEE) et porter le marquage CE. Cela induit le passage réussi de divers essais réalisés en laboratoire. Et c’est à ce niveau qu’intervient la normalisation : disponible dans la collection AFNOR, la norme européenne EN 1078 délivre des exigences et décrit les méthodes d’essais applicables en laboratoire pour les casques de cyclisme, de planches à roulettes et de patins à roulettes. « Ces exigences permettent aux fabricants de concevoir un produit alliant sécurité et ergonomie pour l’utilisateur », souligne Grégory Berthou, responsable développement pour le secteur des sports, des loisirs et des biens de consommation chez AFNOR Normalisation.
La norme précise que le casque, doit, entre autres, disposer d’un dispositif pour être maintenu sur la tête du porteur. Il doit protéger à la fois le front et les tempes, mais également l’arrière, les côtés et le sommet de la tête. Quant aux essais à réaliser, ils doivent porter sur la capacité d’absorption des chocs, la durabilité, la résistance ou encore la facilité d’ouverture du système de rétention (assemblage complet qui permet au casque d’être maintenu en place sur la tête). « Pour les fabricants, suivre la norme volontaire EN 1078 est le moyen privilégié pour concevoir un produit sûr et conforme, leur permettant ainsi d’apposer le marquage CE », commente Grégory Berthou. À l’intérieur du casque, il est d’ailleurs fait mention de la norme, sur l’étiquette qui annonce ledit marquage.
Élaborées par l’ensemble des parties prenantes du secteur concerné (fabricants, distributeurs, utilisateurs, pouvoirs publics, associations de consommateurs, etc.) au sein des commissions de normalisation, les normes volontaires confirment leur rôle de mode d’emploi détaillé et consensuel pour assurer la qualité et la sécurité des produits du quotidien.
> Découvrez la vidéo « Pas de sports et loisirs de qualité sans normes volontaires »…
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