Industrie du futur : les utilisateurs doivent peser plus encore sur les normes volontaires

Industrie du futur : les utilisateurs doivent peser plus encore sur les normes volontaires

Couverture de la 4ème révolution industrielle - industrie du futur

Mécanique, santé, aéronautique… Vous utilisez déjà des procédés apparentés à l’industrie du futur ? Vous êtes idéalement placé pour élaborer les normes volontaires sur le sujet. Ne laissez pas les autres le faire pour vous !

L’institut Montaigne a récemment désigné l’industrie du futur comme une opportunité en or pour redynamiser l’appareil industriel français : le think tank la voit comme un moyen de gagner en compétitivité, en attractivité (la « marque France »), en qualité de vie au travail, en impact environnemental. Ce modèle se caractérise par « une utilisation massive des données et une connectivité fortement augmentée ». La quatrième révolution industrielle est donc en en marche et la journée mondiale de la normalisation, placée le 14 octobre 2018 sous le signe de l’industrie du futur, est une nouvelle fois l’occasion de mettre en perspective l’importance des normes volontaires.

AFNOR et les bureaux de normalisation sectoriels accompagnent les entreprises françaises face à cet enjeu protéiforme. Dès 2016, neuf orientations ont été définies pour catalyser les initiatives de l’industrie du futur et organiser l’influence de la France dans la définition des règles qui structureront les marchés, caractériseront les produits et les services associés. « Une chose est certaine, martèle l’Institut Montaigne : les pays qui ne prendront pas à temps le virage de l’industrie du futur – adaptant leur formation et leur appareil productif – seront les grands perdants de cette révolution, en matière économique (perte de compétitivité) comme d’emplois (disparition de sites de production). » Faire des normes volontaires sur le sujet, c’est fixer les règles du jeu, pour éviter regarder le train passer.

L’exemple des exosquelettes

Les robots collaboratifs et smart machines, identifiés comme un des neufs piliers technologiques de l’industrie du futur par l’Institut Montaigne, sont déjà au cœur de plusieurs projets de normalisation. Avec le concours de professionnels, AFNOR a ainsi publié, en 2017, un mode d’emploi visant à évaluer l’interaction entre un dispositif d’assistance tel qu’un exosquelette, et l’Homme. Une plateforme d’échanges réunit actuellement une trentaine d’industriels, utilisateurs et fabricants, qui mettent à l’épreuve la méthode proposée. Leurs réflexions seront précieuses pour peser sur les normes internationales de demain, qu’il s’agisse du volet équipement ou des questions de santé et sécurité au travail. La France travaille déjà pour définir des recommandations ergonomiques concernant l’interaction de ces dispositifs avec les opérateurs qui en sont équipés.

D’autres sujets structurants doivent interpeller les utilisateurs revendiquant d’appliquer les concepts de l’industrie du futur. « Les modèles d’architectures de référence, par exemple, ne mobilisent pas suffisamment de Français », interpelle Nathalie Geslin-Levasseur, responsable développement d’AFNOR en charge de l’Industrie du futur. Les Français doivent s’assurer qu’un modèle et une représentation unique ne leur seront pas imposés et que leurs technologies seront bien compatibles avec celles de leurs sous-traitants et de leurs prospects ».

Données industrielles, fabrication additive, 3D et maquette numérique, intelligence artificielle… L’implication des utilisateurs que vous êtes tous, chacun dans votre branche, est essentielle pour maîtriser les contours de marchés en pleine ébullition.

> Contactez AFNOR et Nathalie Geslin-Levasseur pour savoir comment vous impliquer !



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