Jouets pour enfants : à fond la norme !

Jouets pour enfants : à fond la norme !

Un enfant qui pousse une pussette

Plus de quarante ans après l’homologation de la première norme volontaire sur la sécurité des jouets, la commission AFNOR réunissant les professionnels du secteur poursuit ses travaux. Elle vient de tenir sa centième réunion.

Épousant les tendances et les nouvelles habitudes de consommation, les fabricants de jouets débordent de créativité pour proposer de nouveaux modèles toujours plus innovants et attractifs. Mais sans faire l’impasse sur la sécurité des enfants ! Dans ce domaine, le corpus réglementaire est touffu. Avec comme texte-phare la directive européenne 2009/48/CE. Mais savez-vous qu’aux côtés des mesures de sécurité obligatoires, il existe un autre ensemble de textes, d’application facultative cette fois ? Les normes volontaires sont écrites par les professionnels eux-mêmes, dans l’enceinte d’AFNOR en France, du CEN au niveau européen et de l’ISO au niveau international. Couvrant la majorité des jouets, leur utilisation est incontournable, établissant un consensus sur le niveau de sécurité et les spécifications techniques attendues.

Le 28 mai 2019, la commission française de normalisation animée par AFNOR tenait sa centième réunion. Autour de la table, les acteurs-clés d’un marché représentant un chiffre d’affaires de plus de 3 milliards d’euros en France : fabricants, importateurs, distributeurs, laboratoires, administrations. Propriétés mécaniques et physiques, migration de substances chimiques, aptitude à l’usage, notices d’information, méthodes d’essai, inflammabilité… Quarante ans après la première norme européenne sur les jouets, la norme NF EN 71-1, quel chemin parcouru ! « Seule la sécurité électrique, affiliée à un autre domaine de normalisation, ne fait pas partie de notre champ d’intervention », précise Laurine Caracchioli, la cheffe de projet AFNOR qui anime ladite commission.

Normes et réglementation : la carte de la complémentarité

« Sans les normes volontaires, il serait difficile de déterminer ce qu’est un jouet sûr ou pas. D’autant que l’usage du jouet par l’enfant est, par nature, imprévisible, explique Martial Doumerc, responsable QSE à la Fédération française des industries jouet-puériculture et président de la commission de normalisation AFNOR. De plus, ces travaux permettent de faire valoir le point de vue et le savoir-faire de l’industrie française, lui procurant ainsi un temps d’avance sur l’évolution du marché. » Dans cet esprit, les membres de la commission prennent activement part aux travaux européens du CEN/TC 52. Par exemple, ceux qui traitent des éléments pouvant être considérés comme dangereux dans les coffrets d’expériences chimiques ou les peintures au doigt.

Dans le domaine des jouets, réglementation et normalisation forment un tandem gagnant pour la sécurité de l’enfant. A la réglementation le soin de dicter les exigences essentielles de sécurité ; à la normalisation le soin de préciser les modes opératoires. Exemple : pour calculer le poids maximum autorisé sur les trampolines et les jouets d’activité, les professionnels peuvent compter sur la norme volontaire NF EN 71-14, qui spécifie exigences et méthodes d’essai. Le trampoline doit être réservé à un usage familial, par une seule personne à la fois. Vous êtes un professionnel du secteur et souhaitez écrire les règles du jeu ? Un clic sur le site d’AFNOR… et le tour est joué !

> Rejoindre la commission AFNOR sur les jouets…

© Getty Images

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