Les normes volontaires au cœur des échanges économiques franco-chinois

Les normes volontaires au cœur des échanges économiques franco-chinois

Echanges économiques franco-chinois

À l’occasion du déplacement du président de la République française en Chine, AFNOR et son homologue la SAC ont renouvelé leur accord de coopération pour élaborer des normes volontaires sur des sujets stratégiques. Au menu :  e-commerce, industrie du futur et climat.

Entre la France et la Chine, le courant passe. Mardi 9 janvier 2018, Olivier Peyrat, directeur général d’AFNOR (1er rang au centre sur la photo), et Zhi Shuping, pour l’AQSIQ, l’autorité de tutelle de la SAC (Standardization Administration of China, homologue d’AFNOR en Chine, à droite sur la photo), ont renouvelé leur accord de coopération pour élaborer de concert de nouvelles normes volontaires. Et cela, dans un cadre de premier choix : la rencontre à Pékin entre les chefs d’État français et chinois, Emmanuel Macron et Xi Jinping, accompagnés d’une délégation d’entrepreneurs. Ce haut patronage s’inscrit dans la lignée d’une coopération initiée en 2013 à l’époque du président François Hollande, qui avait signé un premier accord lors d’une visite d’État renouvelée en 2014.

L’accord de 2018 introduit de nouvelles thématiques, stratégiques, dans le partenariat franco-chinois sur la normalisation volontaire : l’industrie du futur, l’e-commerce et la lutte contre le réchauffement climatique, en écho au One Planet Summit du 12 décembre 2017, manifestation post-COP23 qui a mis en relief le rôle des normes volontaires en matière de finance climatique et de mesure des émissions de gaz à effet de serre.

Les deux premiers thèmes figuraient au centre des deuxièmes rencontres franco-chinoises de la normalisation, organisées à Paris en avril 2017, un an et demi après une première session à Pékin. Le dernier, sur le climat, bénéficie d’un écho fort depuis que les président Macron et Xi Jinping se sont positionnés de manière offensive sur la lutte contre le réchauffement, à contre-courant des États-Unis sortis de l’Accord de Paris. Jeudi 11 janvier, Olivier Peyrat devait d’ailleurs rencontrer les animateurs de l’ISO/TC 207/SC7, le comité international à l’œuvre sur les méthodes de comptabilisation des gaz à effet de serre, sous secrétariat chinois. Précisons à ce sujet que France et Chine figurent dans le top 6 des pays les plus influents à l’Organisation internationale de normalisation.

Les normes volontaires, gages de confiance et d’interopérabilité

L’un des sujets sur lesquels Français et Chinois normalisent de concert, celui des villes durables, à l’honneur à Paris en avril 2017, est une illustration directe du volet climat au menu de la rencontre du jour : à l’image de la norme volontaire internationale ISO 37101, les normes volontaires instaurent un langage commun, des méthodes de travail harmonisées et des bonnes pratiques reconnues consensuellement pour bâtir et gérer des villes dans le respect du développement durable.

Gages de confiance et d’interopérabilité des produits et services, les normes volontaires constituent plus généralement des outils de choix pour conquérir des marchés à l’export, objectif que partagent de nombreux entrepreneurs français en Chine et chinois en France. À Xian ce 9 janvier, le président Macron a plaidé pour stimuler partenariats et échanges économiques entre les deux pays dans des domaines où la normalisation volontaire a fait la preuve de son caractère de « booster de croissance » : transition énergétique, silver économie, agroalimentaire, numérique, et pour ce dernier, tout particulièrement l’intelligence artificielle.

> En savoir plus sur la stratégie française de normalisation 2016-2018…

© AFNOR/DR



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