Aéronautique : appel à experts sur la justification et la qualification de la définition d’un produit

Justifier la définition d’un produit auprès d’un client est une des étapes clés d’une conception de qualité. Depuis quinze ans, un guide accompagne les industriels de l’aéronautique dans l’élaboration de leur démarche de justification de la définition. Experts, participez à sa révision !

Comment rédiger un plan et un dossier de justification de la définition d’un produit spécifique au secteur aéronautique ? Quelles sont les bonnes pratiques pour garantir la qualité de ces documents au cœur des relations contractuelles client-fournisseur ? Comment mettre en œuvre la notion de qualification de la définition, qui permet au client, sur la base des justifications, de reconnaître que la définition satisfait à son besoin ?

Avec le guide pour élaborer le plan et le dossier de justification de la définition (RG.Aéro 000 15), un fournisseur dispose des informations essentielles pour se mettre d’accord avec son client, dès le début de développement, sur le volume et le type de justifications à produire pour démontrer que le besoin du client est satisfait.

Publié en 2000 en révision A, ce guide imaginé par des professionnels du secteur sous la houlette du BNAE (Bureau de Normalisation de l’Aéronautique et de l’Espace, par délégation d’AFNOR) entre en révision B. Les utilisateurs demandaient cette mise à jour afin d’assurer la cohérence du document avec les évolutions des pratiques professionnelles et les avancées du secteur aéronautique.

« La révision du document résulte d’une volonté partagée de garantir au développement le meilleur rapport qualité-risques-coûts. Comment ? Avec une définition du produit précise et justifiée présentée au client. Une définition qualifiée, c’est la première étape vers une production de qualité », explique Jean-Pierre de Matteis, responsable Assurance Qualité Système chez Dassault Aviation.

QU’APPORTERA CETTE NOUVELLE VERSION ?

« La nouvelle version mettra à jour le concept même de ‘justification et de qualification de la définition’. Actuellement, ce concept est surtout utilisé dans le domaine militaire, poursuit Jean-Pierre de Matteis.

C’est moins le cas dans le domaine civil, où la démarche de justification de la définition est formalisée différemment. Un des intérêts de la révision est de repérer les similitudes entre les démarches existantes côté militaire et côté civil pour établir un concept et des règles communs. »

Quels bénéfices attendre de cette révision ? « Tous les participants à la révision du guide vont s’accorder sur des critères communs basés sur des pratiques réelles vécues sur les programmes précédents. A plus long terme, cela signifie un gain de temps, de coûts, une meilleure gestion des risques et une communication facilitée entre clients et fournisseurs », répond Jean-Pierre de Matteis.

EXPERTS DE L’AERONAUTIQUE, FAITES-VOUS CONNAITRE !

Le groupe de travail du BNAE invite donc les donneurs d’ordre, les experts de l’aviation civile et militaire, les utilisateurs du document à participer aux travaux de révision. « Nous avons besoin d’élargir le cercle des acteurs impliqués dans le groupe de travail. Votre expérience dans l’application de la révision A du document, vos connaissances sur le concept et vos pratiques de justification de la définition constituent une mine d’informations », souligne Jean-Pierre de Matteis.

Pourquoi s’impliquer dans des travaux de normalisation ? « Pour les entreprises, contribuer à la normalisation volontaire apporte un intérêt indéniable : celui de participer à l’élaboration d’un document qui les concerne directement, qui soit en phase avec leurs pratiques et qu’elles pourront utiliser dès sa publication », explique Jean-Pierre de Matteis.

« Je suis impliqué dans ce type de travaux depuis près de vingt ans. C’est un lieu de partage, de brainstorming sur des sujets de fond qui sont d’actualité dans les entreprises représentées. C’est l’occasion de veiller à la cohérence entre les documents normatifs réalisés et existants. Chacun peut transmettre son expérience et échanger sur ses pratiques avec d’autres industriels, donneurs d’ordre, … dans un cadre plus détendu que celui observé dans les relations de travail habituelles », confie Jean-Pierre de Matteis.

Prochaines réunions du groupe de travail BNAE 102-4 « Justification et qualification de la définition », les 9 février et le 1er mars 2016.

> Pour en savoir plus… – Contact : Voir l'email.

 

Image © 24Novembers / Shutterstock



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