Industrie du futur : l’enquête AFNOR dessine neuf priorités pour la normalisation volontaire

Industrie du futur

Comment les normes volontaires peuvent-elles contribuer au nouveau modèle de l’Industrie du futur ? L’enquête AFNOR identifie neuf priorités en réponse aux attentes exprimées par les professionnels. Toutes appellent désormais à une participation directe aux travaux.

Fin 2015, AFNOR a lancé une grande consultation pour identifier les besoins et attentes des industriels dans le cadre du plan gouvernemental « Industrie du futur ». Rendre les usines intelligentes, connectées, économes en énergie, intégrant le développement durable dans leurs activités… Les « smart factories », ou « usines du futur », devront faire communiquer différents types de machines, mettre en réseau fournisseurs et clients, tendre vers une fourniture de produits et de services personnalisés, favoriser l’écoconception, etc.

La « démarche offensive en matière de normalisation pour l’Industrie du futur » souhaitée début avril par le ministre de l’Economie1 dispose désormais d’un cadre. « Nous devons apporter des réponses appropriées pour aider l’industrie française à se mettre en ordre de marche en France, en Europe et dans le monde », assure Nathalie Geslin-Levasseur, qui a piloté l’étude AFNOR.

Terminologie et outils de mesure

67% des répondants considèrent les normes volontaires comme des opportunités de peser sur le marché. 14% le considèrent comme une contrainte et 17% partagent les deux opinions.

L’industrie du futur étant un nouveau modèle, les répondants assignent aux normes volontaires la priorité de définir un langage commun, pour faciliter les échanges entre partenaires. « Sur les sujets naissants, la définition de terminologies partagées, en plusieurs langues, est souvent un prérequis », ajoute Nathalie Geslin-Levasseur.

Des attentes ont aussi été majoritairement exprimées à l’égard d’outils méthodologiques et de mesure pour rationaliser la production.

Industrie du futur

Neuf priorités de travail

Des commissions de normalisation sont déjà créées pour travailler sur trois des neuf priorités. Elles sont autant de communautés ouvertes à toutes les parties intéressées. D’autres seront créées dans les prochains mois.

 

  • La place de l’Homme : l’Industrie du futur met à la disposition de l’Homme des technologies de pointe dans de nombreux domaines et de nouveaux procédés, depuis la conception jusqu’à la production. La normalisation devra accompagner la définition d’un nouvel équilibre, en travaillant sur les évolutions du poste de travail, la maîtrise des risques professionnels et les transformations de l’entreprise.
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  • Les répondants attendent de la normalisation qu’elle lève les verrous technologiques portant sur les systèmes et les outils numériques pour réaliser des contrôles non destructifs fiables, rapides et flexibles. Ce sont des éléments essentiels que la normalisation aidera à intégrer à la chaîne de production, pour répondre aux exigences de qualité et de productivité des industriels.
    Je participe à la commission AFNOR A09B

 

  • La mise en œuvre d’une chaîne numérique de production suppose de disposer d’une capacité de communication continue et intégrée entre différentes machines de production et de contrôle, non conçues pour communiquer. La normalisation favorisera une communication fluide en travaillant sur l’interopérabilité des logiciels, du traitement de l’image, la fiabilité de l’internet des objets, la sécurité du système d’information, et les architectures de référence.
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  • L’enquête AFNOR signale des attentes visant à soutenir de développement de la technologie de la fabrication additive. Formalisation d’exigences de qualité des machines et des pièces, bonnes pratiques aux différents stades du processus de fabrication (préparation de la machine, fabrication, post-traitement, contrôle de la pièce)… Le deuxième bénéfice escompté est de s’affranchir des poudres propriétaires, en déverrouillant leur approvisionnement par les constructeurs de machines. Les répondants ont aussi exprimé le besoin de maîtriser les équipements en environnement ATEX (ATmospheres EXplosibles) et l’utilisation d’équipements de protection individuelle appropriés.
    Je participe à la commission UNM 920

 

  • Les répondants comptent sur le développement croissant d’outils pour réaliser des économies d’énergies. La normalisation viendra en soutien pour maîtriser le volet énergétique des nouveaux process de production, des équipements industriels, et la récupération de la chaleur fatale. L’écoconception devrait aussi être développée pour participer à la réduction de l’empreinte environnementale.
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  • L’économie circulaire, dont la récupération et la réutilisation de matériaux tels que les terres rares, devrait être plus outillée. Elle pose aujourd’hui de nouvelles questions sur le développement durable, le traitement des déchets (métrologie et l’échantillonnage), les matières à recycler …
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  • Certains industriels ont amorcé la modernisation de leur outil de production, en intégrant des technologies numériques comme la robotique, la réalité augmentée ou encore les tablettes tactiles. La normalisation accompagnera cette transformation. Par exemple, l’évolution de la robotique et de ses usages industriels soulève la question de la sécurité de nouveaux modes de collaboration autorisant, en situation normale de production, un partage de l’espace de travail entre l’opérateur et le robot.
    Je participe à la commission UNM 81

 

  • Les industriels proposant de nouveaux matériaux souhaitent s’appuyer sur la normalisation volontaire pour pénétrer les marchés. La définition collective de désignations, de caractéristiques, de méthodes d’essai, d’analyse, des conditions techniques de livraison sont donc à venir.
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  • La définition de termes et concepts partagés est demandée pour la logistique. L’objectif est de favoriser une culture partagée dans toutes les organisations pour ensuite formaliser un système de mesure de la performance logistique et répondre aux exigences des parties prenantes.
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Pourquoi s’impliquer en normalisation

En participant à la normalisation volontaire, vous prenez part à la définition des règles du marché, vous faites connaître votre entreprise, société ou organisme auprès des partenaires français, vous bénéficiez d’un réseau relationnel privilégié et y développez votre veille technologique.

Comme 20 000 professionnels français, vous accédez aux travaux européens et internationaux et négociez avec les autres pays le contenu technique des normes de demain. Vous y développez aussi des réseaux de lobbying et d’alliances afin de défendre les positions françaises et donc… de vous valoriser auprès des grands acteurs économiques nationaux et internationaux.



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