Publié le 17/04/2019, mis à jour le 21/10/2020 à 10:37 La normalisation volontaire, catalyseur de puissance pour la filière électro-technologique
Grands groupes, entreprises de taille intermédiaire, PME… Dans le vaste domaine des électro-technologies, le fait de s’investir dans l’écriture des normes volontaires augmente votre performance économique. Une étude financée par AFNOR et UTE le montre clairement.
AFNOR, avec l’appui du BIPE, poursuit sa mesure des retombées économiques de la normalisation volontaire au sein des entreprises qui y participent. Le focus est cette fois-ci porté sur le domaine des électro-technologies. Les résultats établissent des liens de corrélation clairs entre engagement en normalisation et performance économique. Ils s’inscrivent ainsi dans la lignée de deux études similaires menées début 2016, sur l’ensemble des activités économiques, et fin 2017, sur le périmètre des industries de la mécanique : le fait de participer à des commissions de normalisation, françaises par le biais d’AFNOR, ou internationales sous l’égide de l’IEC et du CENELEC, produit un effet dopant sur la performance à l’export, le taux de marge et la croissance annuelle du chiffre d’affaires.
Entre 2009 et 2016, les entreprises ayant participé à des commissions de normalisation affichent ainsi un taux d’export de 40 % supérieur au taux moyen observé sur l’ensemble du secteur des électro-technologies. Côté marge, le secteur affichait un excédent brut d’exploitation (EBE), rapporté au chiffre d’affaires, de 6,3 % entre 2009 et 2016, contre 17,3 % en moyenne pour les entreprises ayant déclaré participer aux commissions de normalisation de leur domaine.
Enfin, parmi les secteurs de la grande famille des électro-technologies, le fait de participer à la rédaction de normes volontaires produit un effet dopant sur la croissance annuelle du chiffre d’affaires pour le premier d’entre eux : la fabrication d’équipements électriques. Le chiffre d’affaires de ces entreprises croît trois fois plus vite, année après année, selon qu’elles participent ou non à une commission de normalisation internationale. « Voilà une nouvelle preuve que la normalisation rapporte, qu’on soit un grand groupe, une ETI ou une PME, apprécie Bruno Berken, responsable du département Électro-technologies chez AFNOR. Les acteurs de ce secteur officient sur un marché mondial, à côté duquel ils peuvent vite passer s’ils ne prennent pas part à la définition des règles du jeu. Ces règles du jeu, ce sont les normes volontaires. »
En France, l’industrie des électro-technologies pèse 2 % dans l’emploi salarié privé, soit 415 000 emplois. Le BIPE y rattache une dizaine de codes NAF, en précisant qu’en tant que domaine transverse, l’électro-technologie s’élargit à d’autres secteurs comme le commerce de gros, les télécommunications, la métallurgie, l’industrie automobile, la fabrication d’autres matériels de transports.
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