Produits de la ruche : rejoignez les nouveaux travaux internationaux

Produits de la ruche : rejoignez les nouveaux travaux internationaux

Produits de la ruche - agroalimentaire

À l’heure des controverses autour des pesticides neonicotinoïdes tueurs d’abeilles, des travaux de normalisation volontaire internationaux voient le jour sur les produits de la ruche. Pour y contribuer, la France a besoin de l’expertise de tous. Professionnels, manifestez-vous !

Tout a commencé en 2008. La Chine, premier producteur mondial de miel, propose d’élaborer une norme volontaire internationale sur la gelée royale. Plusieurs pays, dont la France, premier producteur européen et grand consommateur de ce produit, participent à ces travaux menés sous l’égide de l’ISO (Organisation internationale de normalisation). Publiée en octobre 2016, cette norme volontaire fixe des exigences pour contrôler la qualité de la gelée royale.

Été 2017, nouvelle étape : la Chine propose de créer un sous-comité technique international dédié aux produits de la ruche. Objectif : élaborer des normes volontaires pour l’ensemble des produits de la ruche (miel, propolis…). Comment harmoniser les pratiques de production à travers le monde ? Comment analyser la composition des produits de la ruche afin d’évaluer leur qualité mais aussi  faire face aux éventuelles contrefaçons ? « Tels sont les principaux objectifs de ces nouveaux travaux de normalisation pilotés par la Chine », explique Clémence Gaucher, cheffe de projet AFNOR Normalisation, qui y représente la France.

C’est aussi l’occasion pour la Chine de disposer d’un cadre commun et validé au niveau mondial pour leurs échanges commerciaux et de revaloriser leurs produits.

Producteurs de miel, apiculteurs, laboratoires : rejoignez le tour de table

Depuis quelques années, la contrefaçon touche aussi les produits issus de la ruche, notamment du miel importé qui serait dénaturé par l’ajout de sirop de sucre. En fixant des critères consensuels de qualité des produits, les futures normes volontaires contribueront à lutter contre la fraude, en relais des actions répressives. « Elles délivreront des méthodes d’analyses communes pour vérifier la composition du produit et identifier les éventuels résidus de pesticides ou de médicaments », souligne Clémence Gaucher. Elles s’attarderont aussi sur la terminologie afin de proposer, une bonne fois pour toutes et pour tout le monde, une définition précise de ce qu’est un miel ou un propolis, pour, de facto, écarter les produits frauduleux qui revendiquent l’appellation.

Créé en septembre 2017, le comité technique ISO sur les produits de la ruche séduit. Argentine,  Portugal, Thaïlande, Ghana, Inde, Belgique… À ce jour, plus d’une quinzaine de pays souhaitent d’ores et déjà rejoindre le tour de table. Mais quels sont les enjeux pour les professionnels français ? Qu’ont-ils à gagner à faire entendre leur voix ? « Participer à ces travaux, c’est valoriser les pratiques françaises en matière de production mais c’est également peser dans les discussions internationales et défendre le savoir-faire national », répond Clémence Gaucher.

Afin de pouvoir participer à ces travaux pilotés par la Chine, la France a besoin de l’implication de tous. Vous êtes producteurs, apiculteurs, professionnels spécialisés dans l’import et l’export, laboratoires d’analyses ? N’attendez plus pour défendre vos intérêts. Les normes volontaires de demain se préparent aujourd’hui. Et certainement pas sans vous !

> Contacter la cheffe de projet AFNOR Normalisation...
> En savoir plus sur les travaux de normalisation ISO sur les produits de la ruche

© Adobestock



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