Expertise à l’international : AFNOR clôt un jumelage avec l’Azerbaïdjan

Aidée de ses partenaires britannique et slovène, AFNOR vient de clôturer un jumelage européen de deux ans avec l’Azerbaïdjan pour aider ce pays à moderniser son système de normalisation.

Mi-mars, AFNOR Normalisation, aidée de ses homologues britannique (BSI) et slovène (SIQ) et d’Expertise France (l’agence française d’expertise technique internationale), ont clôturé un partenariat de deux ans avec l’Azerbaïdjan. Ce jumelage, initié début 2014 avec un budget de 1,2 million d’euros abondé par l’Union européenne, consistait à accompagner cette ancienne république soviétique dans le renforcement de son appareil de normalisation technique et d’infrastructure qualité.

Objectif sous-jacent : « contribuer à la durabilité du développement économique de l’Azerbaïdjan et à l’accès du pays aux marchés mondiaux via un système de normalisation national amélioré », comme le résument les partenaires du projet. En jeu, notamment, la modernisation du système de normalisation azerbaidjanais, hérité de l’époque soviétique, pour le rendre plus compatible avec les normalisations européenne et internationale, afin de faciliter les échanges commerciaux.

Que faut-il entendre par «  renforcement de l’infrastructure qualité » ? « Améliorer tout ce qui, dans un Etat, permet d’assurer la qualité des produits, des services, des systèmes et des organisations : une métrologie rigoureuse, une normalisation répondant aux principes de volontariat et de consensus, une évaluation sérieuse de la conformité (inspections, certifications, etc.), une solide politique d’accréditation, la ‘police’ de la certification, et bien sûr, un système d’information sur les normes répondant aux besoins des entreprises locales », répond Pascale Mienville, cheffe de projet au département des affaires internationales d’AFNOR Normalisation.

UN BUREAU DANS UN MINISTERE

L’Azerbaïdjan n’a quitté le giron soviétique qu’il y a 25 ans. Son système de normalisation est encore l’héritage de cette période, comme l’illustre le fait que l’AFNOR locale, appelée SCSMP (State Committee for Standardization, Metrology and Patent, ou Comité d’Etat pour la normalisation, la métrologie et les brevets), est une direction au sein du ministère chargé de l’industrie. « L’idée est de migrer vers un système à l’occidentale, sous forme d’agence ou d’institut indépendant », indique Pascale Mienville.

Cela implique de solides fondements réglementaires (à l’image du décret de 2009 pour AFNOR en France), mais aussi un apprentissage poussé de la mécanique des commissions de normalisation, et la constitution d’une boutique de vente des normes en bonne et due forme. De là, le pays s’ouvrirait les portes de la normalisation internationale, Ce jumelage s’inscrit dans la dynamique de rapprochement du CEN et du CENELEC engagée par l’Azerbaïdjan pour un accord de partenariat qui lui permettrait de participer à certains de leurs comités techniques.

AMELIORER L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES

Autant d’objectifs qui devront être poursuivis dans le futur, comme cela a été rappelé à la réunion de clôture, à Bakou. Le président du SCSMP, Ramiz Hasanov, y a accueilli une soixantaine de participants, parmi lesquels les représentants de l’Union européenne, des ambassades du Royaume-Uni et de Slovénie en Azerbaïdjan, ainsi que Fabienne Drout-Lozinski, première conseillère de l’ambassade de France à Bakou.

Ce fut l’occasion de rappeler les trois objectifs assignés au SCSMP : fonctionner comme un organisme de normalisation moderne et efficace, participer à la normalisation internationale et aux organisations régionales de normalisation, améliorer l’environnement des affaires en Azerbaïdjan et renforcer ses capacités à exporter.

Crédit photo : Daniel Abakumov/BSI



Adhérez pour agir !

Élaborez les normes volontaires

norminfo

Découvrez le baromètre!